Comme leur nom semble l’indiquer, les règles devraient toujours être régulières. Pourtant, il leur arrive d’être en retard ou en avance. Parfois, elles deviennent plus abondantes ou douloureuses. Même si les règles irrégulières ne sont pas forcément pathologiques, il est important d’en connaître les causes.
Quand parle-t-on de règles irrégulières ?
La durée d'un cycle menstruel est en moyenne de 28 jours. Selon les femmes, le cycle peut être long ou court, allant de 21 à 35 jours. Un cycle irrégulier présente un décalage d’environ 5 jours par rapport aux cycles précédents. Si habituellement, vous avez vos règles tous les 30 jours et qu’elles arrivent seulement après 35 jours, on parle de menstruations irrégulières.
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Les irrégularités concernent également la durée et l’abondance des règles d’un cycle à l’autre. Par exemple, si vos saignements durent 4 jours tous les mois mais se poursuivent tout à coup pendant 6 jours, cela constitue une irrégularité. De même, si votre flux devient moins abondant ou au contraire, plus important par rapport aux dernières règles, vous êtes en présence d’un cycle irrégulier.
Par ailleurs, si la durée du cycle est inférieure à 21 jours ou supérieure 35 jours, il s’agit également de règles irrégulières. Lorsque l’intervalle entre deux cycles est trop court ou trop éloigné, il vaut mieux consulter un gynécologue.
Ainsi, les irrégularités menstruelles correspondent à une variation constatée au niveau de la durée du cycle, du nombre de jours de saignement ou de la quantité de sang menstruel évacué. Notons que l’irrégularité est différente de l’aménorrhée. Cette dernière correspond à une absence de règles. Chez la femme souffrant d’aménorrhée, les menstruations ont disparu depuis plus de 6 mois.
Les causes des règles irrégulières « normales »
Les irrégularités sont tout à fait normales et courantes dans certaines situations, notamment au début et à la fin de la période de fertilité. Chez les jeunes filles qui viennent d’avoir leurs premières règles, les menstruations restent irrégulières pendant environ un an. Cela est dû au fait que le système hormonal et l’appareil reproducteur sont encore immatures. Il est donc fréquent d’avoir un retard des règles. Celles-ci peuvent même attendre plusieurs mois avant de survenir à nouveau mais il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Le cycle se stabilise au fil du temps. Pour éviter les surprises, vous pouvez enfiler une culotte menstruelle et ainsi attendre discrètement l’arrivée des règles.
Les règles irrégulières sont également monnaie courante chez la femme en préménopause, de plus de 45 ans ou de moins de 40 ans en cas de ménopause précoce. Les règles anarchiques s’accompagnent alors de symptômes typiques tels que les bouffées de chaleur.
Les femmes qui utilisent des contraceptifs progestatifs, comme l’implant contraceptif, peuvent également présenter des cycles menstruels irréguliers. Ce type de dispositifs crée un état hormonal comparable à la grossesse et bien souvent, les utilisatrices voient leurs règles se raréfier.
Enfin, l’allaitement peut aussi provoquer des troubles du cycle menstruel. La sécrétion de prolactine freine la production d’œstrogènes. Ces hormones sont donc insuffisantes pour provoquer une ovulation, d’où l’absence de règles sur une certaine période. Elles peuvent survenir de manière anarchique, avec parfois un intervalle de 2 mois entre deux cycles.
Les irrégularités liées au mode de vie
Chez les jeunes femmes qui ont toujours eu des cycles réguliers, la survenue de règles irrégulières peut faire suite à un mode de vie exigeant ou un régime trop pauvre. Une pratique sportive intense ou un trouble alimentaire (boulimie, anorexie) pourrait réduire les réserves de l’organisme. Le corps va réagir en limitant la production d’œstrogènes, ce qui entraîne le retard, voire la disparition des règles.
En cas d’épreuve psychologique importante (deuil, perte d’emploi, séparation…) ou de stress, une femme peut également avoir des menstruations irrégulières. Il existe aussi d’autres raisons auxquelles on ne pense pas toujours, telles que les voyages fréquents qui exposent l’organisme à divers décalages. Le manque de sommeil et le surpoids peuvent également être en cause.
Enfin, certains médicaments comme les antihistaminiques ou antidépresseurs sont aussi susceptibles de provoquer un dérèglement du cycle féminin. Ils entraînent généralement une augmentation du taux de prolactine. Toutefois, dès qu’on retrouve une vie plus saine et moins traumatisante, on a de nouveau des règles régulières.
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Quand faut-il consulter ?
Les règles irrégulières peuvent survenir de manière ponctuelle selon la situation de chaque femme. Cependant, lorsqu’elles deviennent chroniques ou s’accompagnent d’autres symptômes douteux, il est plus prudent de consulter pour être fixée sur son état de santé. Nous pouvons d’ores et déjà vous donner les quelques informations suivantes :
- Des règles devenues abondantes et rapprochées peuvent indiquer la présence de kystes, de polypes ou même de cancers abdomino-pelviens. Si vous éprouvez des douleurs dans le bas-ventre pendant ou en dehors des règles (en cas de rapports sexuels notamment), pensez à effectuer un examen gynécologique ;
- Des règles irrégulières et douloureuses annoncent parfois une endométriose. Cette maladie méconnue touche de nombreuses femmes et la douleur intense pendant les règles constitue sa principale manifestation ;
- Des règles très espacées, présentant des intervalles de 6 à 8 semaines, peuvent pour leur part représenter un syndrome d’ovaires polykystiques. Cette maladie est due à des problèmes endocriniens. Elle s’accompagne d’autres symptômes, notamment un développement excessif de la pilosité et des poussées d’acnés ;
- Un déséquilibre hormonal peut aussi provoquer des règles irrégulières. Il provient de causes diverses, comme la paresse ou l’insuffisance ovarienne, les dysfonctionnements au niveau de la glande thyroïde, de l’hypothalamus, de l’hypophyse ou encore la sécrétion d’une trop grande quantité d’hormones masculines.
Le traitement des règles irrégulières
Pour remédier aux troubles du cycle, il est nécessaire d’agir à la source. Le médecin, le gynécologue ou l’endocrinologue saura prescrire le traitement adapté selon la cause identifiée à l’origine des menstruations irrégulières. Bien entendu, pour les irrégularités « normales » (chez l’adolescente qui vient d’être réglée, en cas de ménopause, d’allaitement, etc.), il suffit d’attendre que le cycle se rétablisse par lui-même.
Nous vous recommandons aussi de tenir à jour un calendrier pour obtenir un meilleur suivi de vos règles cela vous permettra aussi de réaliser le calcul du cycle menstruel.
Sinon, il est également possible de retrouver des cycles réguliers grâce à des suppléments d’hormones. Un traitement hormonal type pilule contraceptive, à base de progestatif, donne de bons résultats. Ce traitement sert notamment à régulariser des cycles anarchiques en l’absence de maladie avérée.
Toutefois, avant de s’alarmer et de se croire victime de règles irrégulières, il faut aussi envisager la cause la plus naturelle qui peut entraîner des retards de menstruations : la grossesse ! Les femmes ayant eu des rapports sexuels non protégés devraient envisager ce cas de figure. En général, un test de grossesse ou une prise de sang suffisent pour être fixée…