Les trois phases du cycle menstruel
Le cycle menstruel dure en moyenne 28 jours et comporte trois étapes :
- la phase folliculaire
- l’ovulation
- la phase lutéale
La phase folliculaire a lieu entre le premier et le treizième jour du cycle. Pendant cette période, la muqueuse utérine (l’endomètre) se détériore et est évacuée : ce sont les menstruations. Simultanément, les follicules s’activent pour produire un ovule. Le quatorzième jour, l’ovule est expulsé hors de l’ovaire : c’est l’ovulation. Un ovocyte a une durée de vie de 12 à 24 heures. C’est le moment le plus propice à la fécondation. La phase lutéale survient juste après.
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La phase lutéale, qu'est-ce que c'est ?
La phase lutéale est la dernière étape du cycle. Elle peut durer 12 à 14 jours. Pendant cette étape, le follicule qui a généré l’ovule se transforme. Il devient un corps jaune et produit une hormone : la progestérone. Si l’ovule n’a pas été fécondé, le taux d’hormones chute. L’endomètre se désagrège alors et un nouveau cycle commence.
Comment reconnaître la phase lutéale ?
Il existe trois méthodes pour savoir à quelle étape de votre cycle vous vous trouvez :
- l'étude de la courbe thermique
- l’évaluation des taux hormonaux
- l'échographie pelvienne
Vous pouvez réaliser la première méthode seule. Pour étudier votre courbe thermique, il suffit de prendre votre température tous les matins, dès le réveil. Pendant la phase lutéale, la courbe de température augmente de 0,5°C pendant environ 12 jours. La température diminue en l’absence de grossesse.
Les autres méthodes qui permettent de reconnaître la phase lutéale sont utilisées dans le cadre d’un suivi médical. Elles peuvent être requises dans le cadre d’un bilan de fertilité si une femme rencontre des difficultés à tomber enceinte.
La phase lutéale et la fertilité
Depuis plusieurs années, les professionnels de santé soupçonnent le stress d’avoir un impact sur la fertilité. Ils observent qu’après une adoption ou une fécondation in vitro, certaines femmes parviennent finalement à mener une grossesse naturelle. Une équipe de chercheurs dirigée par Rebecca Landy a décidé de mener l’enquête.
Leur objectif était d’étudier l’impact du stress en fonction des phases du cycle menstruel. Pour y parvenir, l’équipe a récolté des données auprès de 400 femmes sur des périodes de 8 mois. Les résultats de leurs travaux ont été publiés en septembre 2016. Ils confirment que le stress en période pré-ovulatoire ou ovulatoire peut diminuer les chances de conception de 27 à 46 %.
Cette étude a permis de montrer que les trois derniers jours du cycle menstruel n’étaient pas affectés. Autrement dit, le stress n’a pas d’impact sur la phase lutéale. Quel est donc le rôle de la phase lutéale dans la fertilité ?
Nidation : l’importance de la phase lutéale
La fécondation se produit si l’ovule rencontre un spermatozoïde. Dans ce cas, le corps jaune ne disparait pas. Il reste dans l’utérus et se transforme en glande endocrine. Cette dernière produit la progestérone qui permet à l’endomètre de préparer la nidation, c’est-à-dire l’implantation de l’embryon. La progestérone agit aussi sur la glaire cervicale. Elle augmente sa viscosité pour faire barrage aux spermatozoïdes après la fécondation.
Sous l’action des hormones HCG sécrétées par le placenta, le corps jaune continue à fabriquer de la progestérone pendant le premier trimestre de grossesse. Ce phénomène permet de maintenir la grossesse jusqu’à ce que le placenta soit capable de remplir cette fonction lui-même.
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Comment calculer la phase lutéale ?
La durée d’une phase lutéale ordinaire correspond à quatorze jours. Il suffit donc de soustraire 14 au nombre de jours dans votre cycle. Voici quelques exemples de calculs en fonction de la durée du cycle :
- Cycle de 21 jours : 21 - 14 = 7
- Cycle de 28 jours : 28 -14 = 14
La phase lutéale débute ainsi le septième jour d’un cycle de 21 jours ou le quatorzième jour d’un cycle de 28 jours. Cette méthode n’est pas infaillible. En effet, certaines femmes ont un cycle irrégulier. L'usage de la culotte menstruelle vous permet de suivre l'évolution et la durée de votre cycle en cas de fuite imprévues ou d'une avance ou retard de flux. Pour d’autres, la phase lutéale ne dure que douze jours. Il arrive aussi que la phase lutéale soit encore plus courte. On parle alors d’insuffisance lutéale. Ce phénomène peut avoir des conséquences sur la fertilité.
Quelles sont les causes de l'insuffisance lutéale ?
Quand parle-t-on d'insuffisance lutéale ? La durée moyenne de cette phase se situe entre 12 et 14 jours. Le taux de progestérone normal pendant cette période varie entre 5 et 25 ng/ml. En dessous de ces valeurs, on parle d'insuffisance lutéale.
À quoi l'insuffisance lutéale est-elle due ? L'origine de ce phénomène peut être expliquée par différents facteurs :
- un dérèglement de la thyroïde
- une irrégularité des niveaux de prolactine
- l'âge de la patiente, au-delà de 35 ans
Quelles sont les conséquences d'une insuffisance lutéale ? Chez les femmes qui ont recours à la procréation médicalement assistée (PMA), une faible concentration de progestérone peut altérer la nidation de l'embryon et l'issue de la grossesse. Les chances de développer une grossesse diminuent de 18 %. Heureusement, il est possible de remédier à cette situation.
Comment allonger la phase lutéale ?
Il existe plusieurs méthodes pour soutenir la phase lutéale. En fonction des caractéristiques de l'insuffisance lutéale, votre médecin peut recommander l'administration de différentes hormones :
- La progestérone
- Les œstrogènes
- La gonadotrophine humaine (HCG)
Le traitement est administré pendant la seconde moitié du cycle, c'est-à-dire après l'ovulation dans le cas d'un projet de grossesse naturelle. Pour les personnes qui ont recours à la PMA, le traitement est administré après l'insémination ou le transfert. Les médicaments peuvent être pris :
- par voie orale
- par voie vaginale
Chacune de ces méthodes comporte ses avantages et ses inconvénients. La première est moins invasive tandis que la seconde entraîne moins d'effets secondaires. Combien de temps dure le traitement ? Les recommandations peuvent varier d'une patiente à l'autre. Chez certaines, le traitement pourra prendre fin dès la huitième semaine de grossesse. Pour d'autres, il faudra attendre que le placenta remplace le corps jaune dans son rôle de pourvoyeur d'hormones, soit la douzième semaine de grossesse.
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