Des règles régulières témoignent du bon fonctionnement de l’utérus et du processus d’ovulation. Mais le cycle menstruel d’une femme peut parfois faire l’objet d’une anomalie. Par exemple, certaines femmes sont sujettes à des dysménorrhées, c’est-à-dire à des saignements trop abondants par rapport à la normale.
D’autres femmes, quant à elles, sont sujettes à l’aménorrhée, anomalie sur laquelle nous allons faire un tour d’horizon aujourd’hui. Vous avez peut-être déjà entendu ce terme un peu barbare dans le cas d’une grossesse ou encore d’une ménopause confirmée.
Néanmoins, ce phénomène qu’est l’aménorrhée peut arriver à n’importe quelle femme et ce à d’autres moments de la vie.
Mais qu’est-ce que l’aménorrhée ? Quels sont ses symptômes ? Comment la traiter si elle arrive hors grossesse ou ménopause ? Faut-il s’inquiéter ?
Découvrez avec nous tout ce qu’il faut savoir sur l’aménorrhée.
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L’aménorrhée : qu’est-ce que c’est ?
Définition
Selon une étude, le phénomène de l’aménorrhée toucherait entre 2% et 5% des femmes en France ! Mais alors, qu’est-ce que cette irrégularité qui touche tant de personnes ?
Pour faire simple, l’aménorrhée se caractérise principalement par l’absence de règles chez une femme qui est en âge de tomber enceinte. Les femmes ont tendance à ressentir davantage d’inquiétude lorsqu’elles ont une aménorrhée que lorsqu’elles ont des règles irrégulières. En effet, l’arrêt des menstruations peut être signe d’une grossesse non désirée ou encore de maladies.
On compte deux différents types d’aménorrhées chez la femme :
- L’aménorrhée primaire: on dit d’une femme qu’elle présente une aménorrhée primaire lorsqu’elle n’a toujours pas eu de menstruation et qu’elle a dépassé la puberté (16 ans).
- L’aménorrhée secondaire: ici, on parle d’une femme qui a déjà eu ses menstruations, donc qui est réglée mais qui présente une absence de saignements d’au moins 3 mois consécutifs.
Il faut savoir que l’aménorrhée secondaire est la plus fréquente des deux. On dit qu’elle arrive au moins une fois dans la vie d’une femme, en dehors des raisons naturelles que sont la grossesse, l’allaitement et la ménopause confirmée.
Causes
L’aménorrhée peut être révélatrice de certains problèmes de santé chez la femme. C’est pourquoi il est important de bien diagnostiquer la cause afin de rétablir l’équilibre hormonal du corps par le bon traitement.
Une aménorrhée primaire peut être due à différentes causes :
- Une malformation de l’utérus ou du vagin.
- Le syndrome de résistance aux androgènes.
- La tuberculose génitale.
- Des tumeurs hypothalamo-hypophysaires.
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L’aménorrhée secondaire, quant à elle, peut être due à :
- Un trouble de la glande thyroïde.
- La prise d’une contraception hormonale. Certaines pilules contraceptives diminuent le flux sanguin et peuvent progressivement le stopper totalement.
- Arrêter de prendre un moyen contraceptif. Lors de son arrêt, le corps peut avoir besoin d’un certain temps pour retrouver un cycle d’ovulation régulier et donc un cycle menstruel normal.
- Une surproduction de l’hormone prolactine par l’hypophyse. Cette hormone permet la croissance de la glande mammaire. Une surproduction de cette dernière peut être due à une tumeur bénigne ou à la prise de médicaments.
Il est également important de connaître les facteurs qui favorisent l’aménorrhée :
- L’anorexie.
- Une forte prise de poids.
- Un stress chronique.
- Une alimentation non équilibrée.
- Une pratique trop intensive d’un sport.
En cas de grossesse
La plupart du temps, on vous demandera dans un premier temps de réaliser un test de grossesse en cas d’absence de règles. En effet, c’est la cause la plus courante d’absence de règles chez une femme en âge de procréer. L'usage de la culotte absorbante est utile dans ce cas de figure, pour identifier l'abondance et la régularité de vos flux ou sécrétions.
Il est conseillé aux femmes actives sexuellement, même si elles se protègent et qu’elles sont sûres de ne pas être enceintes, de faire un test de grossesse dès 8 jours de retard dans leurs menstruations.
Les symptômes de l’aménorrhée
Le symptôme principal de l’aménorrhée est bien évidemment l’absence de règles sur une durée minimale de 3 mois. Cependant, d’autres symptômes peuvent l’accompagner comme :
- Des maux de tête.
- Des bouffées de chaleur.
Comment réagir face à une aménorrhée ?
Poser un diagnostic
On diagnostique une aménorrhée au bout de 3 mois d’absence de règles consécutifs. Si vous êtes sujettes à ce phénomène, il est inutile de paniquer. Le plus souvent, il est d’une origine bénigne.
Si vous ou votre enfant n’avez toujours pas eu vos règles à l’âge de 16 ans, il faut consulter un ou une gynécologue afin d’en établir la raison et prescrire le traitement adéquat. Dans le cas d’une aménorrhée primaire, la génétique est très souvent à l’origine du problème.
Néanmoins, si vous faites l’objet d’une aménorrhée accompagnée d’autres symptômes et que vous avez réalisé un test de grossesse négatif, il est bien sûr recommandé de consulter votre gynécologue. Le professionnel vous fera probablement passer un test aux progestatifs qui sert à déterminer la sécrétion ovarienne d’estradiol, l’hormone sécrétée par les ovaires, et vérifier que l’endomètre imprègne correctement les œstrogènes.
Prendre le bon traitement
La plupart du temps, traiter une aménorrhée est assez simple. Dans la majorité des cas, il n’est pas nécessaire de prescrire un traitement et suffit de faire preuve de patience pendant quelques semaines.
Voici quelques astuces simples et naturelles pour favoriser le retour des règles comme :
- Adopter une alimentation saine et équilibrée si ce n’était pas le cas.
- Essayer de réduire les facteurs de stress si vous traversez une phase difficile.
- Modérer son activité sportive si celle-ci est intensive.
- Éviter d’être en surpoids ou essayer de prendre du poids.
Néanmoins, bien que la plupart du temps le problème peut se régler tout seul, il existe certains cas qui nécessitent un traitement.
Ablation de l’utérus et des ovaires
Dans ce cas, un traitement hormonal est de mise. Une hormonothérapie de substitution peut être prescrite dans le cas d’une ablation de l’utérus et des ovaires. Cette ablation peut être pratiquée en cas de maladie diffuse du squelette voire d’endométriose.
Malformations
Pour les cas les plus graves, c’est-à-dire les malformations de l’appareil reproducteur, un traitement chirurgical peut être pratiqué. Ce traitement est plus facilement envisageable lorsque l’hymen est toujours présent.
Important : si vous avez une aménorrhée, que l’hypothèse d’une grossesse ou d’une ménopause précoce sont écartées, préférez toujours consulter votre gynécologue qui trouvera l’origine du problème et vous prescrira le traitement adéquat.
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